Suivez nous sur:
- +242 06 663 57 56
- info@avenirnepadcongo.com
Neuf ans après l’adoption et la mise en œuvre des Objectifs du Développement Durable (ODD) par les Nations Unies, les Etats, les organisations de la société civile ainsi que les leaders d’opinions s’attellent et s’activent dans la mise œuvre de stratégies et de mécanismes de plaidoyers pour atteindre l’objectif fixé d’ici 2030, celui d’éradiquer la pauvreté, la faim, le sida, protéger la planète et faire en sorte que la discrimination à l’égard des femmes et des filles soient éliminés.
Les femmes et les filles représentent la moitié de la population mondiale et donc la moitié de son potentiel. Cependant, malgré l’existence, l’adoption et la ratification des plusieurs traités et conventions internationales portant protection des droits des femmes et filles à travers le monde, on note des avancées disparates au niveau mondial. Les avancées sur les droits des femmes différent d’un pays à un autre. En République du Congo par exemple, pour mesurer les niveaux d’atteinte des ODD, leurs indicateurs ont été associés aux questions de l’enquête Afrobarometer qui les traduisent au mieux. D’après cette enquête, réalisé sous l’autorité nationale de l’Association Avenir NEPAD Congo, les résultats encourageants ont été obtenus pour l’ODD5 (égalité des sexes), tandis que les autres enregistrent des scores moyens ou faibles. C’est-à-dire, plus de la moitié (53%) des congolais estiment que leur gouvernement réalise de bonnes performances vers l’atteinte de l’ODD5. Cependant, au niveau de la sous-région les droits des femmes tâtonnent. Le nouveau Rapport du PNUD sur les ODD en Afrique montre clairement que les progrès sont faibles et appelle à une plus grande action. Les femmes et filles en Afrique font face à des défis majeurs dans la jouissance de leurs droits fondamentaux.
Les violences faites aux femmes et filles sont un sous ensemble des violences fondées ou basées sur le genre. Elles englobent un large éventail de violences, dont les violences physiques, sexuelles, économiques et psychologiques, les menaces, les atteintes et la coercition, qui sont ancrées dans les inégalités genrées, l’asymétrie du pouvoir et les normes de genre préjudiciables, et qui les perpétuent. Ces violences ont des effets disproportionnés sur les femmes et les filles caractérisées par des conséquences qui mettent à mal le bien-être des femmes. On note les féminicides (les crimes d’honneurs) ; les mutilations génitales (mariages d’enfants et mariages forcés) …
Les sociétés ont développé des idées extrêmement précises sur les personnes, leurs comportements, leur apparence et leurs relations en fonction de l’aspect de leur corps ou du sexe qui leur a été assigné à la naissance. Ces normes et idées sont des constructions sociales assimilées dans le cadre du processus de socialisation, au sein des familles, des cercles amicaux et des établissements scolaires, et elles sont souvent relayées par les médias. Au fil du temps, elles finissent par être considérées comme « naturelles » ou « normales » et influent sur la manière dont nous nous percevons et nous nous lions avec autrui, ainsi que sur nos comportements et nos attentes à l’égard des autres. Ces normes déterminent nos actes, nos attentes et nos désirs, ce qui met souvent des freins au lieu de créer des possibilités. Elles sont donc sources des inégalités sociales et sont animées par les notions d’identité genre (perception intérieure et profonde que chaque personne a de son genre, laquelle peut correspondre ou non au sexe qui lui a été attribué à la naissance. L’identité de genre d’une personne n’est pas nécessairement liée à son apparence physique), les stéréotypes de genre (des opinions et des idées préconçues largement partagées qui concernent le genre et sont appliquées de manière stricte ou inflexible) et le Cisgenre (Personne dont le sentiment d’identité et de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance).
Les violences fondées sur le genre sont une forme de discrimination et peuvent, en particulier lorsqu’il s’agit de violences sexuelles, s’apparenter à des actes de torture ou d’autres mauvais traitements. Ces violences sont commises par : des compagnons ou anciens compagnons (maris, concubins, petits amis) ; Des membres de la famille, y compris les parents ; Des connaissances ; l’employeur ou des collègues de travail et des inconnus.
Nous adoptons l’hypothèse selon laquelle, la masculinité serait préjudiciable lorsqu’elle fait référence aux attitudes et pratiques prédominantes qui sont considérées comme adéquates pour tous les hommes dans une culture et à une période donnée, attitudes et pratiques qui perpétuent les inégalités de genre. Il s’agit notamment de la domination des hommes sur les femmes, du pouvoir de certains hommes (ceux qui se conforment aux normes de la masculinité hégémonique ou toxique) sur les autres hommes (souvent ceux qui relèvent d’une masculinité marginalisée, comme les hommes gays ou bisexuels et ceux qui transgressent les normes établies) et sur les personnes qui s’identifient comme non binaires. Face à cette masculinité toxique, nous préconisons une démarche salvatrice dénommée la masculinité positive. En effet, la masculinité positive est une démarche inclusive et participative qui consiste à impliquer l’ensemble des citoyens pour une cause jugée noble. Pour le cas des violences faites aux femmes, il s’agit de mener des efforts considérables pour impliquer les hommes dans la lutte contre ces violences. Les hommes doivent être des alliés et non des adversaires dans la lutte contre les violences faites aux femmes/filles. Car, les statistiques des leaders engagés pour la cause des femmes et ou l’égalité des sexes ont montré que les hommes de qualité n’ont pas peur de l’égalité des sexes, ils sont plutôt des témoins actifs. Pour se faire, l’Association Avenir Nepad Congo entend mener un projet intitulé MOBALI YA SOLO (homme de qualité) pour booster un changement des mentalités, car nous sommes convaincus que l’égalité des sexes est une lutte pour la survie sociale mais aussi facteur d’un développement inclusif.